Nous vous avons présenté l’année dernière notre vision autour de la performance géospatiale qui permet au département de géomatique de soutenir la prise de décision par la dissémination des données géospatiale, en temps opportun, aux bons intervenants de l’organisation. Nous avions alors défini cinq piliers sur lesquels les gestionnaires SIG peuvent s’appuyer pour arriver à cette fin.
Nous proposions alors de mettre en perspective les options d’investissements plus traditionnelles que sont l’acquisition de données et de nouvelles technologies. Nous suggérions également de jeter un regard attentif sur les opportunités d’optimisation des processus existants, de proposer de nouvelles façons pour répondre aux demandes de données géospatiales sans oublier de fortement considérer le développement des compétences des analystes SIG.
Dans ce contexte, voici cinq étapes pour démarrer un parcours vers la performance géospatiale.
1. Prendre du recul
Bien que nos clients adhèrent au concept et à la vision de la performance géospatiale, nous constatons que cette volonté est souvent mise à mal par l’augmentation de leur charge de travail. D’ailleurs, celle-ci augmente plus rapidement que la taille de l’équipe et du budget et plusieurs se demandent alors comment s’extirper des opérations et briser l’oppressante inertie du statu quo.
Il n’y a pas une recette miracle pour découvrir des opportunités d’optimisation et imaginer de nouveaux services pour livrer ses données géospatiales. Cela demande de prendre un minimum de temps de recul afin de voir la situation dans son ensemble.
La bonne nouvelle est qu’il n’est pas nécessaire de faire une analyse stratégique exhaustive de votre département et des besoins de vos partenaires pour arriver à vos fins. Une approche de type opérationnelle et tactique basée sur une méthode de petits pas peut très bien servir de tremplin pour vous amener vers des sommets insoupçonnés. Notre forfait de démarrage reposant sur une méthodologie structurée minimise le temps requis pour démarrer votre parcours et permet de vous inspirer vers des pistes d’améliorations potentielles.
2. Connaître les technologies et les contextes d’automatisation
À moins que vous ayez accès à des ressources très compétentes en programmation et en scripts de bases de données, vous aurez probablement besoin d’aide d’une technologie de type low-code telle que FME pour arriver à vos fins. En outre, vous aurez besoin de l’éclairage d’un expert pour vous faire découvrir toutes ses possibilités.
En effet, votre réflexion sera plus productive si vous comprenez l’étendue des contextes dans lesquels l’automatisation est utilisée. Savez-vous qu’elle peut être déclenchée manuellement par les utilisateurs ou configurée en tant que tâche planifiée? Des automatisations peuvent également être exécutées en réaction à une action telle que le dépôt d’un fichier dans un répertoire, par le biais de webhooks ou d’appels REST. Ceux-ci peuvent provenir d’applications SIG telles qu’ArcGIS Online, d’applications tierces comme Microsoft SharePoint ou de toute autre application métier.
Pour ceux ayant besoin d’aide pour y voir plus clair, nous offrons des sessions de découvertes axées sur la présentation de cas d’utilisation réels, incluant des cas d’intégration et d’automatisation avec comme dénominateur commun l’utilisation de la technologie FME et des multiples applications de la plateforme ArcGIS. C’est ainsi que, au-delà des considérations techniques, nous avons vu jaillir plusieurs idées de projets qui ont changé la donne!
3. Identifier les problématiques et les opportunités d’amélioration
En utilisant cette connaissance de multiples contextes d’automatisation, un leader SIG peut ensuite démarrer sa réflexion sur une base plus solide. Il peut documenter sommairement les problématiques et opportunités d’amélioration et trouver des liens avec les expériences de ses pairs.
Pour y arriver, voici une liste non exhaustive d’éléments qui devraient particulièrement attirer votre attention :
- Les processus manuels et répétitifs;
- Les processus perfectibles et sujets aux erreurs;
- La diffusion de cartes et tableaux de bord provenant de multiples intrants standardisés;
- L’export régulier de données vers des systèmes ou formats standardisés;
- L’extraction et le traitement de données provenant d’applications avec API ;
- Les problèmes générés par la non-validation des données;
- Les processus exigeant une surveillance et l’envoi de notifications;
- Toutes demandes laissées en suspens et ayant le potentiel de générer des résultats alignés sur la mission du département et les priorités de l’organisation.
Le but de cet exercice est de vous permettre d’obtenir une liste préliminaire d’idées de projets à évaluer.
4. Évaluer les idées d’améliorations potentielles
En considérant que nous évoluons dans un monde avec des ressources limitées, l’évaluation des idées de projets devient alors une étape cruciale. L’objectif est de s’assurer que les investissements financiers et les efforts de développement seront dirigés vers des initiatives à haute probabilité de succès et d’impact pour l’organisation. Donc à cette étape, vous devriez entre autres être en mesure d’avoir une estimation des efforts requis par projet ainsi qu’une estimation du retour sur l’investissement ou du gain à prévoir.
Ayant été témoins de plusieurs centaines de projets réussis ainsi que de quelques échecs, nous partageons une liste de critères que vous devriez considérer et pondérer dans votre grille d’évaluation :
État de la situation
- Maîtrise et compréhension du processus à optimiser et à automatiser;
- Qualité des données entrantes;
- Compétences requises pour la réalisation et arrimage avec celles de l’équipe;
- Acquisition de nouvelles technologies ou maximisation des technologies et méthodes existantes;
Risques associés au projet :
- Efforts de développement requis et facilité d’adaptation de la solution;
- Simplicité ou complexité de l’intégration avec l’environnement existant;
- Gestion du changement des utilisateurs;
- Incidence sur les opérations.
Bénéfices prévus :
- Gains de productivité;
- Amélioration de la qualité des données;
- Étapes subséquentes avec grand potentiel;
- Amélioration de la transparence de l’organisation;
- Visibilité du département de géomatique.
5. Définir une feuille de route
Après avoir évalué vos idées de projets, vous êtes prêts à entreprendre la dernière étape qui consiste à choisir les projets à réaliser à court terme, les idées à reporter et à bonifier plus tard ainsi que celles à éliminer. Si vous avez plusieurs projets à prioriser ou au contraire, vous avez peu de projets à réaliser, surtout restez calmes!
Par expérience, vous n’avez pas nécessairement à ordonnancer précisément une longue suite de projets et prévoir une séquence à trop long terme. La définition d’une bonne feuille de route implique surtout de livrer un ou quelques premiers projets qui produiront des résultats tangibles. Ceux-ci pourront permettre à votre équipe de gagner du temps, de se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée, ou peut-être de livrer une solution innovante à vos parties prenantes.
Vous êtes encore hésitants? Visez des gains rapides pour briser la glace! Vous pouvez voir votre parcours vers la performance géospatiale non pas comme un sprint, mais plutôt comme un marathon, une étape et une victoire à la fois.
Vous verrez qu’en vous engageant sur la route de la performance géospatiale, de nouvelles possibilités s’ouvriront à la suite de vos premiers succès. Vous entrerez alors dans un cercle vertueux où vous serez en mesure d’accroître la portée des services SIG et des données géospatiales dans votre organisation. Du même coup, vous positionnerez votre département de géomatique comme une composante stratégique de celle-ci.
Besoin d’aide pour entamer votre parcours vers la performance géospatiale?