Les 3, 4 et 5 octobre dernier, Consortech était présente à la Smart Cities Week de Washington, un événement qui rassemble 1300 participants venus de partout dans le monde. Comme nous travaillons avec plusieurs villes et municipalités, il était très pertinent pour nous de connaître leurs préoccupations, ainsi que les nouvelles possibilités qui se dessinent à l’horizon.
Parmi les sujets abordés, les principaux étaient :
- Les politiques et la planification
Prévoir les politiques à mettre en place pour les années à venir est un réel défi. Comment pouvons-nous y arriver quand les choses bougent si vite et que nous ne savons pas exactement ce que le futur nous réserve? - L’équité
La technologie est remarquable, mais est-ce que les résultats de son implantation vont bénéficier à tous? Il est important d’éviter qu’un clivage numérique crée trop de différence entre les citoyens. - La sécurité
Ce sujet, spécialement relié aux données, nous a particulièrement intéressés, car il soulève de nombreuses questions. Par exemple, si nous recueillons des données provenant de senseurs, est-il justifiable de les conserver? Quelles sont les considérations éthiques à évaluer quand une caméra est utilisée comme senseur? - La résilience
Avec la fréquence accrue des événements climatiques extrêmes, ce sujet est très important à considérer. Quelles sont les adaptations urbaines à envisager entourant ces changements?
Il était intéressant de constater que, même si les représentants des villes s’entendent sur les principes, la définition et l’importance des technologies, nous avons observé que chacune des villes a ses propres motivations pour lancer des projets soit : l’équité, la sécurité et la résilience.
Les données et les technologies : des sujets omniprésents
En plus de collecter, communiquer, traiter et contrôler l’ensemble des données sur son territoire, les villes intelligentes doivent également adhérer aux 4 principes suivants :
- Elles doivent être connectées.
- Elles doivent posséder de l’information de qualité pour mieux décider.
- Elles doivent être en mesure de répondre efficacement à leurs citoyens et partenaires.
- Elles doivent innover.
La gestion des données, spécialement le big data, sera ce qui demandera les plus grands efforts pour les villes intelligentes. Deux éléments clés sur le sujet : l’accès et la propriété des données. Si, par exemple, une ville veut implanter des politiques d’énergie intelligente, elle sera confrontée au fait que c’est l’entreprise d’énergie qui possède la grande partie des données intéressantes à utiliser. Dans ce cas, les deux parties doivent tisser un partenariat dans lequel chacun récolte des bénéfices du partage de l’information. La réalité est que la valeur des données ne cesse d’augmenter et ceux qui la possède détiennent donc un certain pouvoir.
Qu’elles soient en train d’effectuer un virage intelligent ou non, les villes font déjà face à un flot grandissant de données. Utiliser les technologies pour prendre de meilleures décisions exigera de manipuler des données de différents formats et venant de multiples sources. Un des défis est le fait que la taille des équipes ne grossit pas au même rythme que la quantité de données à gérer. Le traditionnel souhait de « faire plus avec moins » devient donc encore plus vrai!
Évaluer la durée de vie pour mieux choisir les projets
Les choix technologiques deviennent décisifs puisqu’on constate que les nouvelles infrastructures intelligentes n’auront peut-être pas la durée de vie qu’elles avaient dans le passé. Lors d’une des conférences, on mentionnait que les téléphones publics pourraient être maintenus en opération pour encore plusieurs années. Par contre, en leur installant des écrans « smart » accessibles, on se retrouve avec un problème de rentabilité, car la durée de vie de ces écrans est courte. Les solutions logicielles sont devant les mêmes défis. Les villes tentent d’intégrer de nombreux systèmes, mais doivent considérer que les systèmes eux-mêmes sont en évolution. Le taux de renouvellement des équipements et des systèmes est coûteux.
D’un autre côté, le prix des technologies suivantes est constamment à la baisse :
- Les senseurs
- Les communications
- La puissance des ordinateurs pour traiter les données
En somme, que nous parlions de véhicules autonomes, de drones ou de transport intelligent, les villes vont devenir de plus en plus technologiques et branchées sur les données. La vitesse à laquelle ces changements s’opèrent constitue un réel défi pour les villes de toute dimension.
Notre équipe aide des villes à travers toute l’Amérique du Nord à relever les nombreux défis reliés à l’intelligence des données.